"Cousteau", plongée dans la vie du légendaire commandant au bonnet rouge

« Cousteau », plongée dans la vie du légendaire commandant au bonnet rouge

AFP, publié le mercredi 20 octobre 2021 à 08h23.

Découvreur, inventeur, cinéaste, écologiste un temps égaré dans l’exploration pétrolière… Le documentaire « Cousteau » plonge dans la vie du commandant légendaire au chapeau rouge, dévoilant les multiples facettes d’un homme qui fut l’un des plus célèbres français terre ronde.

« J’ai grandi avec Cousteau, regardé ses émissions (…) Et quand j’ai rendu visite à ce héros de mon enfance, j’ai eu le sentiment que je n’étais pas au courant de beaucoup d’aspects de sa vie », déclare Liz Garbus, réalisatrice du long métrage film qui sortira dans les salles américaines vendredi et le mois prochain en France.

Pour suivre le parcours extraordinaire de Jacques-Yves Cousteau (1910-1997), elle a eu accès à des centaines d’heures d’archives de la Société Cousteau. Elle a choisi de se concentrer sur ces photos, souvent inédites, sans prendre elle-même de nouvelles photos.

« Cousteau était un cinéaste et ses images étaient si révolutionnaires que je voulais que les spectateurs d’aujourd’hui s’en imprègnent », a déclaré à l’AFP Liz Garbus, deux fois nominée aux Oscars.

Première surprise de ce documentaire, la légende de l’exploration sous-marine était à l’origine destinée à l’aviation. A 26 ans, il venait d’entrer dans la marine comme élève-pilote lorsqu’un très grave accident de voiture lui a valu un corps brisé.

Lors de sa convalescence à Toulon, on lui conseille de se rééduquer par la pêche au javelot, une découverte qui va changer sa vie à jamais.

« Dès que j’ai mis la tête sous l’eau, j’ai compris ; j’ai été choqué : un domaine immense et totalement vierge à explorer », raconte Cousteau.

Sa passion est si dévorante qu’il devient un « inventeur de la nécessité ». Inspiré notamment des croquis « un peu fous » de Léonard de Vinci, il emprunte un régulateur destiné aux moteurs de voitures pour concevoir, avec l’ingénieur Emile Gagnan, le scaphandre autonome utilisé aujourd’hui par tous les plongeurs.

« Je ne voulais pas de pourboires, je voulais être complètement indépendant », dit-il.

Après la guerre, il monte la première expédition à bord du célèbre « Calypso », un dragueur de mines reconstruit qui met le cap sur la mer Rouge en 1951. Cousteau va tout filmer grâce au scaphandre et aux boîtiers étanches de la caméra qu’il utilise. également développé.

Comme ses contemporains, le découvreur Cousteau n’a montré aucune réelle conscience écologique, et a utilisé des explosifs pour faire remonter les poissons à la surface.

Pour financer « Calypso », il a même commencé à chercher du pétrole, et a découvert du pétrole d’Abou Dhabi dans la foulée. « Je pense que j’étais naïf (…) mais je n’avais pas un centime ! », implorera-t-il après sa conversion à la protection de l’environnement, une vocation qui lui viendra bien plus tard.

Dans les années 1950, Cousteau a voulu créer le cinéma, sa passion depuis sa jeunesse, pour montrer le spectacle grandiose qu’on découvrait lors de ses plongées. Il propose aux studios Columbia « un scénario purement faux, histoire d’avoir de l’argent » et signe un chef-d’œuvre qui marquera les esprits. « Le Monde du silence » remporte la Palme d’or à Cannes en 1956 et l’Oscar du meilleur documentaire l’année suivante.

Pourtant, il est furieux de voir ses films qualifiés de « documentaires », considérant qu’il s’agit de « vrais films d’aventure », sourit Liz Garbus.

Dix ans plus tard, il quitte le cinéma pour la télévision avec une série de documentaires financés par Hollywood sur la vie sous-marine, la première du genre. « Un sacrifice esthétique », le prix à payer pour « atteindre rapidement des millions de personnes ».

Car Cousteau est désormais bien conscient de l’urgence de mobiliser le public pour préserver les océans et l’environnement.

Ses films sont plus pessimistes, ils « ne parlent plus de jolis petits poissons, mais de l’avenir de l’humanité », dit-il. Ainsi est né Cousteau l’écologiste qui en 1971 mettait en garde les parlementaires américains contre « la mer en détresse ».

Il se battra jusqu’au bout pour l’environnement, et grâce à son énorme popularité, il brisera le sanctuaire de l’Antarctique. En 1989, il invoquait déjà le risque climatique à une époque où le réchauffement climatique n’était pas pris au sérieux.

Preuve de son influence, lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992, Cousteau est le seul personnage officiel à ne pas être le chef de l’État.

« Cousteau a réussi à transformer l’amour et le respect qu’il avait accumulés au fil des décennies en un message crucial, et personne n’a un tel pouvoir aujourd’hui », a déclaré Liz Garbus.

Comment est décédé le commandant Cousteau ?

Comment est décédé le commandant Cousteau ?

Comment s’appelle le bateau du capitaine Cousteau ? A Malte, Jacques-Yves Cousteau découvre un ancien dragueur de mines de la Royal Navy, transformé en ferry et nommé Calypso. Ce bateau est né en 1942 et son triste numéro J-826 ne le prédestine pas à une vie exceptionnelle. Pour Cousteau, c’est le navire idéal pour son projet d’exploration marine.

Quel est le prénom de Cousteau ?

Quel est le prénom de Cousteau ?

Jacques-Yves Cousteau est né le 11 juin 1910 à St André de Cubzac (Gironde). En 1930, il entre à l’Académie navale puis devient tireur d’élite.

Comment s’appelle le fils de Cousteau ? Philippe Pierre Cousteau, né le 30 décembre 1940 à Toulon, France et mort le 28 juin 1979 à Alverca, Portugal, est un plongeur sous-marin, scientifique marin et cinéaste français. Il est le deuxième fils de l’explorateur océanographique Jacques-Yves Cousteau et le frère cadet de Jean-Michel Cousteau.

Quel est le prénom du commandant Cousteau ?

Jacques-Yves Cousteau, né le 11 juin 1910 à Saint-André-de-Cubzac (Gironde) et mort le 25 juin 1997 à Paris, est officier de la Marine nationale et explorateur océanographique.

Qui a inventé le scaphandre ?

Histoire. Le principe de fonctionnement du plongeur repose principalement sur une invention du Dr Manuel Théodore Guillaumet, en 1838.

Quel Français a inventé la première combinaison spatiale autonome ? Le principe de fonctionnement de SCUBA repose principalement sur une invention du Dr Manuel Théodore Guillaumet, en 1838.

Qui a inventé le scaphandre en 1943 ?

Cette combinaison de plongée autonome, appelée carénée, permet aux personnes de se déplacer sous l’eau, quelle que soit la surface. L’aventure remonte à la Seconde Guerre mondiale, en juin 1943. Sur une petite plage de la Côte d’Azur, Jacques Yves Cousteau, équipé de palmes en caoutchouc, enfile le nouveau scaphandre totalement autonome.

Qui a inventé les bouteilles de plongée ?

Le réservoir de plongée a été inventé en 1839 par James Elliot et Alexander McAvity de Saint John, au Nouveau-Brunswick.

Qui a hérité de la Calypso ?

En France, Jean-Michel Cousteau, qui a hérité des locaux de la Villa Wagram à Paris et de la Villa Baobab à Sanary, en novembre 2005, sans succès, a fait valoir ses droits successoraux sur Calypso en justice contre Francine Cousteau, sa seconde épouse, co. héritier du patron et président de l’équipe…

Pourquoi le commandant Cousteau portait-il un bonnet rouge ? Et c’est pour les distinguer des autres hommes dans les ports et les bateaux qu’ils étaient obligés de porter des chapeaux rouges. C’était donc de la part du commandant Cousteau un signe de reconnaissance, un hommage. Lorsqu’il s’agit de combinaisons de plongée dites « pieds lourds » ou de type casque, leurs origines sont très anciennes.

Qui a hérité du commandant Cousteau ?

C’est lorsque l’héritage a été divisé que tout a explosé. Le commandant a légué l’intégralité de son héritage à sa seconde épouse. Francine a hérité de plus d’1 million de photos, d’une centaine de films, des droits d’auteur des best-sellers, de ses navires Calypso et Alcyone.