La gravière de la forteresse d’Holtzheim est connue dans le monde de la plongée, c’est le deuxième site le plus visité de France. Cependant, la nature reste intacte et l’eau est cristalline. Un inventaire de la biodiversité vient d’être réalisé, les résultats sont surprenants.
En 2009, le site est encore exploité pour le gravier, certains plongeurs connaissent l’endroit, ils savent que l’activité économique doit s’arrêter. Les clubs de plongée de la région saisissent l’opportunité d’acquérir ce plan d’eau. « Au départ, le paysage était minéral », se souvient Christophe Schilt, l’un des premiers plongeurs convaincu du potentiel de ce lieu. « Nous avons principalement vu des cailloux et quelques arbres. C’est le paysage habituel des gravières en activité. Les promoteurs du projet sont très intéressés par le développement de la biodiversité dans ce lieu. Parmi eux, Serge Dumont est un spécialiste des milieux aquatiques. Il est surtout connu pour avoir réalisé le documentaire « La rivière invisible, un trésor sous la plaine du Rhin » qui fait un tabac dans toute l’Europe.
Pour lui, cette gravière n’est pas seulement un lieu de plongée, c’est aussi un objet d’étude. Il lui est possible de suivre avec précision l’évolution de la flore et de la faune dans ce plan d’eau. L’objectif est de laisser la nature prendre le contrôle et de minimiser l’impact des plongées répétées sur l’environnement. Pontons et rampes de mise à l’eau permettent d’éviter le piétinement sur les bords, la végétation aquatique reste intacte. Les sanitaires et abris extérieurs sont tous équipés de toilettes sèches pour éviter tout rejet de pollution.